Le ministre du Commerce Kamel Rezig a fait état, jeudi, de l'existence d'une centaine de textes de loi encadrant l’opération de contrôle afin de permettre aux laboratoires de s’acquitter de leurs missions en matière de contrôle de qualité.

"L’année 2020 a vu, à elle seule, l’élaboration de 10 textes d’application permettant assurant les moyens juridiques, matériels et humains aux laboratoires pour qu’ils puissent accomplir leurs missions  de contrôle pleinement", a précisé M. Rezig en marge d’une journée d’information sur "Les laboratoires du ministère du Commerce, réalisations et horizons".

Le ministre a fait savoir, lors de cette rencontre à laquelle ont pris part des cadres de plusieurs secteurs, que "d'ici 2023, tous les secteurs seront organisés en matière de consommation avec l’accréditation de tous les laboratoires par l’Organisme algérien d’accréditation (ALGERAC) et le parachèvement de la cartographie nationale des laboratoires à la faveur de la création d’un laboratoire dans chaque wilaya et la mise en place de labos mobiles au niveau des ports.


Et d'ajouter, après les exposés présentés par les responsables des laboratoires et les directeurs de contrôle,  "certes, le secteur n'a pas encore tous les textes nécessaires, mais nous sommes sur la bonne voie".

Dans le même contexte, le ministre a annoncé "la réception en 2022 de tous les laboratoires en cours de réalisation", précisant que 10 autres le seront durant le premier trimestre de 2021.


Il a rappelé, en outre, la réception de 06 laboratoires en 2020 qui sont venus s'ajouter aux 321 relevant du secteur privé, auxquels est offerte la possibilité d'accréditation.

Le Ministère tend à parvenir au contrôle de tous les produits étrangers importés par des laboratoires algériens accrédités, et l'accréditation d’ici 2024 de tous les laboratoires, a-t-il souligné.

Evoquant l'accréditation en cours de 8 laboratoires, le ministre a fait état de l'accréditation de 8 autres en 2021 et de la programmation de 14 laboratoires dans le cadre l'accord de partenariat avec l'Union européenne P3A.

Le nombre de laboratoires en activité s'élève à 45, dont 4 laboratoires régionaux, 28 annexes et 6 laboratoires acquis en attendant la réception de leurs équipements, outre les 10 laboratoires en cours de réalisation.

Le secteur a réalisé, a dit le ministre, un bond qualitatif en matière de concrétisation du projet des laboratoires mobiles, à mettre en place au niveau des centres frontaliers (au nombre de 08), qui seront répartis sur les wilayas d'Annaba, Alger, Oran, Tebessa, Mostaganem, Skikda, Jijel et Bejaia.


Le ministre a mis en avant, dans ce sens, de l'importance considérable,  accordée à ces laboratoires par les pouvoirs publics en vue de la protection du consommateur et de l'économie nationale, en application des instructions du président de la République lors du Conseil des ministre du 18 janvier 2020.

Une commission ministérielle mixte, supervisée par le secteur du Commerce a été créée, dans ce cadre, et chargée de l'élaboration d'un dossier de recensement des capacités nationales en matière de contrôle et de laboratoires en déterminant le déficit dans ce domaine. Il s'agit, en outre, pour cette commission d'élaborer un plan de renforcement de ces capacités et de proposer les procédures législatives pertinentes.


Dans ce même contexte, le ministre a rappelé l'élaboration par son secteur du décret exécutif portant création du Réseau national des laboratoires, regroupant l’ensemble des laboratoires publics relevant des différents secteurs ministériels afin de renforcer les opérations de contrôle, ainsi

que deux décrets exécutifs relatifs à la révision du système du Centre algérien du contrôle de la qualité et de l'emballage et au Laboratoire national des essais, en sus de plusieurs arrêtés interministériels pour l’organisation des laboratoires.

M.Rezig a indiqué que les laboratoires relevant de la tutelle seront mis à la disposition de toutes les administrations publiques des wilayas et les directions relevant des ministères.

Le secteur œuvre au renforcement des capacités analytiques et à la refondation d'un cartographie intégrée des laboratoires de contrôle à travers un travail permanent en matière d’équipement, de construction et d’encadrement juridique sur plusieurs années.

Les laboratoires s'attèlent à l'identification des produits en infraction avec la législation et la réglementation, au développement de la qualité des marchandises et à l'animation et la sensibilisation en direction des professionnels et des consommateurs.

A cette occasion, le ministre a tenu à souligner le rôle crucial des organisations de protection du consommateur et de celles du commerce dans la protection de la santé publique et le contrôle de tous les produits entrant sur le marché en étant "le bouclier de la protection du citoyen".

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